Le blog de Philippe Métézeau, Conseiller général du Val d'Oise, Canton d'Argenteuil Est

                                                            IMG 20111117 171216Philippe Métézeau, vice-président du Conseil général en charge de l’action sociale et de la santé, a ouvert le jeudi 17 novembre à l'ESSEC un colloque traitant de la question :

"Personne handicapée, vie affective et sexuelle... Quel accompagnement ?"

 


discours d'ouverture :

 

·        Je suis très heureux de vous accueillir dans l’enceinte de l’ESSEC pour ce nouveau colloque sur la sexualité et le handicap.

il s'intègre dans les conférences sociales que le Conseil general propose depuis 6 mois aux professionnels ou au grand public.

 

Une première journée avait déjà été organisée sur ce thème "sexualité et handicap" par la Direction de la Prévention et de la Santé du Conseil Général et la MDPH il y a deux ans, presue jour pour jour.

 

Elle invitait les professionnels et associations oeuvrant dans le champ du handicap à réfléchir sur la vie affective et la sexualité des personnes handicapées.

 

Il s’agit aujourd’hui d’approfondir cette réflexion en s’interrogeant notamment sur l’accompagnement qui pourrait être réservé aux personnes handicapées dans leur vie affective et sexuelle.

 

·        Comme vous le savez, la loi du 11 février 2005 a déjà permis des avancées majeures dans la prise en compte des besoins des personnes handicapées.

 

Deux dispositifs notamment concernent les conseils généraux :

 

=> L’institution d’un droit à la compensation des conséquences d’un handicap, concrétisé par la mise en place de la PCH (Prestation de Compensation du handicap).

 

Cette prestation est financée par les conseils généraux et permet de couvrir les besoins en :

-         aides humaines et techniques,

-         aménagement du logement, du véhicule,

-         aides spécifiques ou exceptionnelles

-         aides animalières

 

=> La création des MDPH (Maisons Départementales des Personnes handicapées).

 

Ces maisons, que vous connaissez tous bien maintenant, sont placées sous l’autorité des conseils généraux. Elles ont pour mission d’accueillir, informer, accompagner et conseiller les personnes handicapées et leur famille. Elles ne repondent pas à nos attentes, et c'est pourquoi, avec mon collègue thierry Sibieude, le Conseil général a entrepris une importante modification de son fonctionnement, ta,nt géographique, que concernant le personnel. Je profite de ce colloque pour vous l'indiquer, mais nous en reparlerons.

 

·        En leur qualité de financeur et principale source d’information, les conseils généraux sont donc devenus en 2005 des acteurs majeurs de la prise en charge du handicap aux côtés des associations.

 

Dès lors, il est tout naturel que les départements, et le Val d’Oise en particulier, soient moteur dans la tenue de conférences, débats ou réflexions sur la prise en compte des différents besoins des personnes handicapées.

 

·        En l’occurrence, s’agissant du thème de ce colloque, différentes questions peuvent d’ores et déjà être soulevées :

-         Quels besoins affectifs et sexuels pour quel type de handicap ?

-         Quelle forme d’accompagnement ?

-         Quelles implications juridiques ?

 

Cette journée, qui réunit un grand nombre d’acteurs du handicap (collectivités territoriales, associations, universitaires, médecins, juristes…), est l’occasion de prendre du temps pour y réfléchir tous ensemble. Il ne s'agit pas de cautionner ou de recommander des pratiques, mais simplement de vous informer, d'ouvrir le débat et d'être force de proposition si une modification de la législation apparait souhaitable

 

Pour faciliter la concertation et la confrontation d’idées, des temps d’échanges avec la salle sont prévus à divers moments de la journée.

 

·        Je laisse maintenant la parole à Madame Sheila Warembourg, diplômée en sexologie et santé publique, qui va ouvrir ce colloque par cette question : « vie affective, intime et sexuelle : quel accompagnement pour les personnes en situation de handicap, leurs familles et les professionnels ? »

 

Principaux points du Programme :

Sheila Warembourg, Sexologue   « Vie affective, intime et sexuelle : quel accompagnement pour les personnes en situation de handicap, leurs familles et les professionnels ».

tables rondes  : « handicap mental, handicap physique et vie affective ».
Laurent Billard, directeur d'un foyer d'accueil de jeunes adultes handicapés

Claude Gernez, psychiatre psychanalyse (Hôpital Simone Veil, Eaubonne)

 

tables rondes   « Handicap moteur et vie affective »

Docteur Yasser Mohammad, Médecin chef de service de Médecine Physique et de Réadaptation,

Lilla Rolo, Ergothérapeute (Institut Education Motrice Madeleine Fockenberghe)

Christiane Bensoussan, psychomotricienne (Institut Education Motrice Madeleine Fockenberghe)

Pascal Jacob, président de I=MC2.

Jean-Baptiste Thierry (maître de conférence au MSH Loraine) : « Existe-t-il un droit à la sexualité des personnes handicapées ?».

 

Brigitte Gainet (médecin, MDPH) " PCH et sexualité"

Sophia Azzi, juriste, chargée de mission pour l’association CQFD: « La liberté sexuelle des personnes handicapées en questions ».


Lun 21 nov 2011 1 commentaire
(10A231A01). LE CHOIX DES MOTS POUR LE DIRE ET LE CHOIX DES GESTES ET DES PERSONNES POUR LE FAIRE. Voilà bien la très grande association d’apriori, de principes, de blocages, etc. ... dans ce domaine, eût égard au choix des mot à savoir «vie affective» alors qu’en première intention, il s’agit de «vie sexuelle» laquelle n’a justement rien à voir avec l’affectif. La confusion des termes Amour (acte sexuel) et Aimer (sentiment affectif) rend les approches confondantes vis-à-vis des personnes acteurs et actrices. Car, il s’agit bien de scénarios d’approche physique (se rapprocher, se toucher, se pénétrer) pour les caresses et l’acte d’amour qui n’a aucunement besoin ni d’amitié et ni d’obligation de s’aimer par l’esprit. Ce sujet est tellement important qu’il nécessite, vis-à-vis des personnes qui s’en saisissent, d’être claires, vraies et sans puritanisme ou hypocrisie. Indépendamment des personnes handicapées «visibles», ce problème vieux comme le monde a bien trouvé des solutions par le biais des prestations tarifées ...!
ALIMAS - le 22/11/2011 à 14h10